Pensées au pays des Atlantes
Pensif dans ce pays terrestre
Que je vois se morfondre
Un pays cartésien étouffant
La liberté de l'esprit et du cœur
Il en étouffe même les plus
Beaux rêves au nom du pouvoirs
Et cette richesse de l'Homme
Que l'on étouffe et assassine
Pour quelques deniers virtuels
Si elle tentait à disparaître
Ferait de nous des êtres
Sans âme et sans richesse
La race humaine s'éteindrait
Comme toute les civilisations
De l'ancien temps
Dans la violence et le chaos
Un ras de marées, une déferlante
Si l'Homme perdait sa créativité
Et l'imaginaire de ses pensées
Nous serions devenus alors des Atlantes
Pensif dans ce pays terrestre
Où les pensées sont formatées
Par les média et par l'image
On en achève la personnalité
On la joue par son agressivité
Digne héritier des civilisations
Qui régnaient par le passé
On répète leur histoire
Sans en changer la fin
Les tragédies sont l'apogée
De toutes civilisations
A trop vouloir fonder
Un monde parfait
On en oublie que l'Homme
A besoin de penser et de rêver
Pour vivre et exister
S'évader et se forger
La créativité est la nourriture de l'être
Sans elle désespérément
Nous serions devenus alors des Atlantes
Pensif dans ce pays terrestre
Où l'homme a perdu ses repères
Il se croyait homme
Le voilà redevenu animal
Sur cette île céleste
Sans sa créativité, il a perdu
Sa magie et sa force
Qui lui avaient donné
Le feu et le métal
Comme une flamme
Il s'étouffe peu à peu
Impersonnel sans étincelle
Prisonnier du matérialisme
Il inhibe son avenir
Et nourrit sa déchéance
Qu'il annonce lui-même
De part ces faits, de part ces gestes
L'heure du dénouement est arrivé
Que vienne le déluge
Nous voilà devenus des Atlantes
© Sébastien Knittel – Tous droits réservés, 2010